La genèse des livres

Ils sont fous ces Roumains!

J'ai écrit ce livre, lassée des clichés sur la Roumanie, que je vois perdurer depuis plus de trente ans, interpellée par les fondamentaux de cette culture et le sens de la grandeur et de l'innovation de son peuple; d'où le slogan sur la couverture de ce livre: Mare de Tot! qui veut dire, le plus grand de tous! En 2018 je suis partie vivre à Bucarest, ce qui m'a facilité les rencontres et les reportages contenus dans ce livre, accompagnés dans les premiers chapitres de mon ressenti plein d'humour mais aussi de culture et d'affection, sur le mieux vivre ici. Plus que jamais d'actualité.

Anda la louve et le secret du Mont Omul :

Ma passion pour la culture roumaine remonte à avant la révolution roumaine de 1989. Je l’ai étudié sous toutes les coutures, sa littérature, ses arts, son histoire, sa géographie, son théâtre, son ethnologie, ses médecines douces traditionnelles, sa musique etc…. Après la révolution, j’ai eu l’occasion de fréquenter des érudits roumains, écrivains, ethnologues, professeurs, universitaires, musicologues, chercheurs, artistes, spécialistes en géographie sacrée comme Paul Barbanegra. J’ai été frappée du fait que beaucoup de roumains rencontrés me disaient la même chose, il y a quelque chose de secret et de particulier en Roumanie, dans les montagnes du Mont Omul, tandis que chacun partageait avec moi, avec une incomparable générosité, ce qui faisait sa spécialité et son talent. Cela faisait incontestablement parti de leur bagage culturel. Ce furent des années de grand enrichissement personnel de connaissances et de réflexion, qui ont abouti dans ce condensé qu’est Anda la louve et le secret du Mont Omul, dont beaucoup d’éléments sont authentiques. Si cela vous tente, de creuser le sujet, vous avez une bibliographie sur le site de Anda la louve.

Le retour de Merlin et de la licorne d’Or :

Les animaux mythologiques que sont les licornes, tiennent une place particulière dans l’imaginaire de beaucoup de femmes et de petites filles ; celles là, semble-t-il ont un potentiel spirituel, une ouverture, une capacité à se connecter avec leur pouvoir intérieur. J’ai eu l’occasion de faire un travail initiatique avec ma licorne, avec une amie chamane. Depuis, j’ai souvent eu l’occasion de l’appeler à mon aide, dans des situations particulières. Lorsque je fais un travail avec les licornes dans mes cours de yoga, les clientes en ressentent un très grand bienfait. Il semble bien que la licorne, symbole de grande pureté, occupe une place spécifique dans l’inconscient collectif des femmes de tous âges, comme si elle était une composante réelle, dans l’invisible, de la psyché féminine. D’où cela vient-il ? Depuis combien de temps existe cet espace préservé ? Comment le traitons nous ? De quel pouvoir intuitif, quel territoire, quelle essence, la licorne est-elle le symbole féminin? Que nous dit son pouvoir extrême de purifier l’eau, laquelle est la composante majeure du corps ? C’est un sujet très intéressant à creuser. Ce conte aimante toutes les filles et les femmes, toutes générations confondues.

Vence des Sources et des Fontaines :

Etant originaire de Vence, dans l’arrière pays niçois, j’ai été bercée durant mon enfance, par sa culture, son environnement, sa langue, son patrimoine et son histoire locale. Sons, parfums et mémoire collective de cette enfance provençale sont donc aussi, dans ce conte. Vence a aussi accueilli en son sein, Matisse et Chagall. Ma mère les rencontrait dans le village, surtout Chagall car Matisse s’aventurait moins dans nos ruelles. Que les historiens de l’art en soient toujours restés à la querelle indélébile entre Matisse et Chagall me chagrinait car je pensais qu’il y avait mieux à « offrir » à ces deux êtres, d’une si grande dimension spirituelle. Ce conte a été l’occasion de créer une réconciliation post- mortem imaginaire entre eux, qui me tenait à cœur. Vence c’est aussi une cité médiévale de toute beauté, très préservée, qui a la chance incroyable de profiter de deux sources descendant de ses montagnes et de posséder plus d’une vingtaine de fontaines. Dans ces fontaines disséminées dans le village et à proximité immédiate, on peut puiser l’eau très bonne de la Foux, l’une de ces sources. Je me suis par ailleurs beaucoup intéressée à la mémoire de l’eau et aux recherches scientifiques, en médecine quantique sur le pouvoir de l’eau. Il y avait donc là réunis, les éléments pour écrire un conte magique, qui les utilisent à travers un conte de fée initiatique. Et oui, là encore tout est vrai dans ce conte de fée !

Ce que disent les fleurs de George Sand :

A un moment se présente à un éditeur, le besoin de publier d’autres auteurs que lui-même, bien sûr. Tout en restant dans sa ligne éditoriale, initiatique et d’une grande richesse littéraire. Des auteurs ayant des choses belles et profondes à dire, sous la forme de contes. Cela faisait des années que je gardais à ma portée, comme une âme sœur, George Sand, ses mémoires et ses contes. J’avais une prédilection pour « Ce que disent les fleurs » d’une écriture concise, fluide, épurée et d’un message profond. Un message poétique, en parfaite harmonie avec nos autres titres au service du pouvoir de l’enfance. Je me sentais aussi concernée, ayant été moi aussi, une enfant libre dans la nature, comme elle, grâce à ma grand-mère vençoise. Les grands auteurs du 19 ème siècle se sont beaucoup essayés aux contes initiatiques, avec bonheur et nous offrent un grand choix de belle littérature. Il me tentait aussi d’illustrer moi-même, ce conte de George Sand, en peinture naïve, de façon à garder à mon projet de fabrication, une grande cohérence car je crois aux messages subliminaux qu’envoient les livres. Nous les voulons harmonieux, positifs et créatifs chez Piatnitsa. Si vous voulez en savoir plus, replonger dans cette ambiance magique, écoutez mon interview sur France Bleu Berry à propos de ce livre.